jeudi 12 février 2015

En allant chercher le pain

Hier après les cours, je suis allé chercher le pain.
L'occasion de passer à coté du Chateau Pape Clément. Passionnant hein?


dimanche 21 septembre 2014

retour à retardement


20-21 aout 2014
météo: beau, mais pluvieux
localité: Ho Chi Minh City
Hébergement: hotel

Ce matin là, le minibus est passé me chercher devant l'université de Can Tho. Reposé après ces quelques jours au calme à Can Tho, après ces quelques 300km de vélo, c'était reparti pour un petit tour de 4h de bus, pratiquement sans retard, pour retourner à Ho Chi Minh City où m'attendais mon avion quelques jours plus tard. Ce qui devait m'offrir l'occasion de me balader un peu dans la ville dans laquelle je n'avais fait que transiter jusqu'à maintenant, et de faire un peu de shopping.

Après avoir rejoint l'hotel pratiquement sans me faire arnaquer (après un mois au vietnam, je progresse nettement) dans un taxi, plus ou moins en état de rouler, je loue un scooter à l'hotel pour aller me balader. Au programme: acheter du vin pour faire rigoler les copains en france, aller voir un spectacle de marionnettes aquatiques, aller me faire arnaquer mes derniers dongs au quartier touristique, et manger avec un couchsurfer le soir.

Evidemment, il y avait un hic dans mon plan. Oh, j'avais bien une carte à jour de la ville, grace à la 3g ultraperformante vietnamienne. Le scooter était dans un bon état, et bien que dans l'illégalité a plus totale (les touristes n'ont pas le droit de conduire au vietnam), les forces de l'ordre ne m'ont jamais embété du séjour. J'avais même un casque. Non, ce qui posait problème, c'était les MILLIERS de scooters, voitures, bus, pousse-pousse, et autres grands-mères en triporteurs qui circulent en permanence jusque dans les plus petites ruelles. Heureusement, mon entrainement en la matière à Dalat d'est avéré payant, et en respectant quelques règles de code de la route communément admises comme l'utilisation du klaxon à la place du clignotant, l'utilisation du klaxon quand on double, que le plus gros est prioritaire, et qu'il ne faut jamais s'arreter même (et surtout) quand on arrive sur un rond point, ce n'est pas plus difficile que de conduire en Tunisie.
Par contre, à la difference des autres villes, il est quasiment impossible de se garer gratuitement dès que l'on approche le centre ville. Il faut systématiquement cracher 5000 dongs pour laisser la moto à un extorqueur professionnel gardant le bout de trottoir sur lequel vous posez vos roues. Ce qui a l'avantage de générer un emploi, et le désavantage que les piétons peuvent toujours courir (ou rouler) pour marcher sur le trottoir couvert de mobylettes.
Revenons en au programme. Je commence par un petit tour dans le quartier touristique. On y retrouve des backpackers avec leurs gros sac à dos, s’extasiant devant des foulards mal tissés vendus à prix d'or. Voir des gros américains avec des petits sac à dos s’extasiant devant des vietnamiennes leur proposant des ventes privées dans leur chambre d'hotel. Si la prostitution n'est pas aussi visible qu'en Thaïlande, elle reste malgré tout présente, mais sous des formes plus discrètes.


De manière générale, il est intéressant de noter qu'après s'être férocement battus pour chasser les américains du pays, les mêmes vietnamiens aujourd'hui font tout leur possible pour les faire revenir et leur arracher quelques dollars. Et les américains ne se privent pas pour revenir. Enfin, pas exactement ceux qui se sont battus, le M16 en main, en laissant des morceaux dans les innombrables booby traps. Non, là c'est plutôt le genre fatkid venu se prendre en photo en tongs devant les avions et chars saisis lors de la guerre, fiers de poser devant ces monstres comme s'ils revenient de patrouille après avoir trucider un tas de gooks. Les gook en question venant alors leur lécher les pieds pour que le touriste lui lache quelques dongs en échange d'une paire de rayban contrefaites. 


Devant ce triste spectacle, je décide d'aller me changer les idées dans un des parcs de la ville. Un peu comme en thaïlande, mais à moindre echelle, il n'est pas rare de croiser des gens faire du sport au milieu des parcs, principalement des personnes agées, venus pratiquer une sorte de thaï chi, on simplement quelques exercices de musculation. On trouve aussi des équipes de tournages venues compléter le dernier épisode du soap opera qui passera le lendemain à la télé (ce qui m'a valu la surprise, par un extraordinaire hasard, de passer à la télé vietnamienne, flou dans l'arrière plan, le hasard le plus grand étant d'être tombé sur ledit épisode, juste sur cette scène, au moment où j'allumais la télé à l'hotel le lendemain). Bref, ces espaces de détentes sont finalement peu fréquentés, comparativement à la cohue environnante, ce qui est plutot surprenant.


Après avoir repris des forces (et un jus de canne à sucre), je vais faire un tour au "musé des restes de la guerre", qui présente un aperçu de l'histoire de la colonisation française, de la guerre du vietnam, et de ses conséquences. Bien que toujours assez orienté, la propagande est beaucoup moins pesante que dans les autres musés, et surtout, un étage complet est consacré à la guerre vu par le coté américain, présentant une serie de photos prise par les reporters de guerre lors des opérations des GIs, et ne cachant rien des horreurs vécues par ces derniers. On ne manque pas évidemment l'étage complet de photos des malformations engendrées  encore aujourd'hui sur les enfants par l'agent orange. De même que l'étage consacré à la guerre vue du coté de la guérilla vietnamienne, ou encore la partie consacrée aux réjouissances organisées dans les prisons française avant que ces derniers ne se fassent bouter hors du pays. 


Dans la cour, quelques avions de chasses, hélicoptères, tanks, et bombes donnent une idée des moyens engagés. Là encore, de nombreuses photos appuient les vestiges exposés. Un mué poignant à ne pas rater, car aujourd'hui, la plupart des traces de la guerre ont disparu, la jungle a repris ses droits, et seule la misère est restée, qui est aujourd'hui plus la conséquence d'une élite peu scrupuleuse que des restes du cataclysme.


Restons dans l'hitoire, mais cette fois-ci, remontons à l'antiquité, avec le spectacle de marionnettes aquatiques. Le vietnam est un vieux pays qui ne manque pas de légendes, et si aujourd'hui ces spectacles ne sont plus que des presentations pour touristes, ils gardent un petit charme amusant, et c'est un bon moment de détente. Pendant une heure, différente légendes sont racontées, et après un mois à me faire rincer de toutes les manières possibles, ce spectacle aquatique correspond tout à fait à l'image du pays. Des rizières, des canards, des barques, des rivières... Et évidemment des dragons. 



Le lendemain, avant de prendre mon avion, je poursuis ma quête historique, et me lève tôt pour enfourcher ma fière moto, direction les "Cu Chi Tunnels", à savoir les tunnels que la guérilla utilisaient dans une deszones de combats les plus intenses. 2 heures de routes, pour parcourir 60 kilomètres, et j'arrive sur le site. Je trouve des guardiens, très concernés par la gravité historique du site, en train de jouer aux billes. 


Je banque les 10 euros (c'est à dire BEAUCOUP d'argent pour le vietnam) prévus, et j'obtiens pour ce prix un guide qui commence par me lacher devant une video que même des professeurs d'histoire géo en france n'oseraient pas montrer à leurs lèves, et dieu sait qu'ils en ont des cassettes vidéos de piètre qualité. Je regarde donc le lecteur dvd me presenter avec un sont de tourne-disque des images approximatives, mais surtout un commentaire (en anglais) digne des meilleurs reportages de l'ORTF. Ils pourraient quand même faire un effort sur leurs vidéos de propagande, pour 10 euros, j'entend me faire laver le cerveaux de manière qualitative quoi! Bon, trève de blague, en coupant le son, (je suis tout seul, le guide est parti fumer sa clope, et les cars d'américains sont pas encore là), je me concentre mieux sur les images d'archives, une fois de plus extrêmement frappantes, au moins autant qu'une daisy-cutter rasant 10 hectares de jungle d'un coup. 



A la fin de la video, le guide revient me chercher pour me montrer les entrées et sorties des sous-terrains, m'expliquer leur organisation en plusieurs niveaux, les cheminées camouflées, les hauteurs de tunnels taillées à la hauteur et largeur d'un vietnamien pour que les gros GIs restent coincés, la panoplie de booby-traps absolument invisibles une fois recouverts de quelques feuilles... 



Bien qu'ici la jungle ait repoussés, et les trous des bombes aient été pour la plupart rebouchés, on sent que ça a pas du être fun tous les jours, d'un coté comme de l'autre du B52... 


Enfin, c'est le retour à Ho Chi Minh. Je sacrifie mes derniers dongs pour monter voir le paysage du haut du plus haut gratte-ciel du pays. ça coûte un bras, même en France ce serait cher, mais faut avouer que la vue est chouette. 




Puis c'est le retour à l'hotel. Je rends mon fier destrier, récupère mon passeport, et un dernier taxi m'emmène à l'aéroport. Le vol est sans encombre jusqu'à Abou Dhabi. Pendant mon escale de 8 heures, Etihad, la compagni aerienne que j'emprunte, m'offre un macdo halal. 


Je vais pas cracher dessus. Dehors, il fait toujours 45°c, et dedans 20°c. Bref, tout va bien jusq'au decollage. Enfin on est au bout de la piste quoi. On va decoller. Ou pas. "Mesdames et messieurs, suite à un problème sur un moteur, nous devons retourner au terminal où les mécanos nous attendent pour demonter l'engin et fixer le problème". Ah, ben si y'a juste une rustine à poser, ça devrait aller. Je pique un petit som', et me reveil 2h plus tard (oui, je dors toujours aussi bien dans les avions), pour me rendre compte que la rustine met manifestement du temps à sécher, parcequ'on est toujours à quai. Finalement, nous decollons avec 3 heures de retards. Dans cette série noire de 'aviation, où les avions tombent plus nombreux que les crottes d'oiseaux sur ma punto, l'ambiance est plutot tendue parmi les passagers. 
Mais nous arrivons sans problèmes à Charles de Gaulle, où je récupère ma valise, qui ne s'est même pas perdue. Je piste alors les panneaux indiquant la gare SNCF, slalomant entre les fils d'attente, les bagages, les guichets divers, les distributeurs de trucs, et après 25 minutes de marche au pas de charge (et ouais, CDG c'est vraiment pas pratique comme aeroport), j'arrive en haut des escaliers de la gare. Et là, je vois un berret monter de l'escalier. Béret sous lequel se trouve un géant de 2m en rangers ave un fammas à la main, qui se met à expliquer à la foule avec la delicatesse (et l'aide de ses collègues patibulaires mais presques) d'un russe apprenant la diplomatie à un ukrainien qu'il y a une alerte à la bombe dans la gare, et que si j'avais l'amabilité de me ranger avec ma valise 200 mètres plus loin, ça lui éviterait de se montrer sous des hospices moins engageants. Bienvenue en France.
Et 1/2 h plus tard, j'ai la joie de redecouvrir les tarifs des transports français. 10 fois plus cher, mais 10 fois plus vite à destination. Dans la vie, faut savoir ce qu'on veut!

Au final, j'ai trouvé le Vietnam comme un pays cherchant son identité, sans trop savoir quel visage présenter au monde autre que celui de la vie au jour le jour. En celà, beaucoup de points commun avec la tunisie. Les liens avec le passé lointain ont été coupé, et on retrouve peu de reliques, ruines, et autre manifestation des traditions. La vie quotidienne est anarchique, je n'ai toujours pas su où allaient tous ces gens se déplaçant en permanence à toutes heures de la journée. L'Etat est présent sans l'être, à l'image des panneaux de propagande faussement anciens disséminés au hasard des coins de rues et des villages de campagne. Là au milieu, celui qui a de l'argent, qu'il soit touriste ou vietnamien, se verra en permanence pressé pour donner de l'argent pour une raison ou pour une autre. Ou même sans raison. Malgré tout, comme en tunisie, une certaine jeunesse emerge, plus instruite, surtout grâce à l'accès à internet dont elle a appris à contourner les blocages gouvernementaux, et qui rêve de voyages et d'ouverture.
Je reste persuadé qu'il s'agit d'un beau pays, avec de grandes ressources, mais alors qu'en thaïlande j'avais pu sans soucis explorer les recoins reculés, apprendre l'histoire du pays, et découvrir les moeurs du pays, le Vietnam s'est révélé un pays assez fermé, où il est assez difficile de sortir des sentiers battus. C'était malgré tout un voyage très enrichissant, qui est allé complètement à l'encontre des aprioris que je pouvais avoir sur le pays, et c'était bien là l'objectif!


Bancs pour petits et grands

mécanique de précision





jeudi 11 septembre 2014

Not live, not from VN

Mais c'est le vietnam quand même!
Le arché de Dalat, en attendant l'article du voyage retour


dimanche 7 septembre 2014

dimanche 31 août 2014

jeudi 21 août 2014

Live from vn

Ceci est un jus d'orange à 6 euros.

Live from vn

Notre président en vacances secrètes a encore frappé! Quel tombeur!

Live from vn

Dernier petit dej au Vietnam