dimanche 31 août 2014

jeudi 21 août 2014

Live from vn

Ceci est un jus d'orange à 6 euros.

Live from vn

Notre président en vacances secrètes a encore frappé! Quel tombeur!

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Dernier petit dej au Vietnam

lundi 18 août 2014

sur la route encore, je ne peux pas attendre d'être sur la route encore

17/08
météo: beau. Et chaud. Bien chaud.
Localité: Cai Bé -> Can Tho
Hébergement: appartement


Le reveil a sonné tôt: la distance jusqu'à Can Tho est plus grande que lros des précédentes étapes, d'autant que je vais essayer de varier un peu l'itinéraire. Et puis c'est l'occasion de jeter un oeil au marché flottant de Cai Be, vanté par tous les guides touristiques.






Comme beaucoup de sites visités depuis le début du voyages, c'est joli sur les photos, mais en pratique, c'est 10 bateaux qui s'échangent des patates. Heureusement, le soleil levant dans la brume est là pour mettre un peu d'ambiance :-)

poisson amphibie, vu en attendant le bac

Ensuite, c'est reparti pour une succession de bacs, un peu de navigation à la boussole, et après 73km sous un soleil de plomb, j'arrive finalement à Can Tho.



En chemin, je croise encore des tas de panneaux à la gloire du pays, je vous ferai un post special une fois que la traduction sera faite. Enfin je vous en met un petit pour une campagne anti drogue-sida.

Je croise aussi quelques monuments:



Sinon, j'ai enfin découvert ce qu'ils faisaient avec les tiges de lotus séchées (qui sont en fait des tiges de taro, et pas de lotus): ils font des tresses. Bon, maintenant, je ne sais pas ce qu'ils font avec les tresses!















dimanche 17 août 2014

Fire in the hole!

16/08
météo: couvert à pluvieux
localité: My Tho -> Cai Bé
Hébergement: hotel

Aujourd'hui, mon hôte m'a invité à participer à la fête donnée en l'honneur de l'anniversaire de la mort d'un de ses grands-pères. Il est courant au vietnam de boire et manger (copieusement) en invitant la famille, pour honorer les morts.
La fête étant à 11h, j'ai le temps le matin de faire du repérage pour trouver un bus direction Cai Be. Parcequ'en partant en début d'aprèm, ça va être un peu court pour arriver là bas en vélo. Après être passé à la gare routière où personne ne savait comment faire pour transporter un bonhomme et son vélo dans la ville d'à coté, je me rabat sur le centre ville pour trouver de quoi petit-déjeuner. Et voilà t'y pas que je tombe sur un bus qui va à Cai Be. Il est bleu et jaune, et je demande si y'a moyen. J'avais même préparé un petit schéma sur mon carnet pour expliquer la chose. Le chauffeur dit que c'est bon. Bon, nickel, je passerai donc le prendre ici cette aprem.
De retour à la maison, les femmes ont fini ide s'activer en cuisine, et les plats attendent sur les tables.



Des batons d'encens brûlent sur  le bord de chacune d'elle. Mon hôte m'explique que l'on nourrit ainsi le défunt, qui "mange" pendant le temps où brûle l'encens.



 Une fois l'encens consumé, on considère que le défunt a eu le temps de manger, et c'est au tour des vivants de se mettre à table. Ce que nous faisons avec diligence.
La plupart des plats sont préparés à la vietnamienne, c'est à dire à grands renforts de poivre et de piment rouge. Et là, pas de pain ou d'huile d'olive pour atténuer. Tout le monde a donc bien chaud, d'autant qu'il fait plus de 30° dans la pièce. Je reste au soda, mais certains finissent d'achever leurs papilles à grands coups d'alcool de riz.
En 1h, l'ensemble des plats est torpillé, il ne reste plus qu'à dire au revoir à la famille, et tout le monde s'eparpille. Le ventre plein, je charge le vélo et vais trouver mon bus. C'est évidemment un autre chauffeur, et cette fois, pas moyen de monter. Ah. Qu'à cela ne tienne, j'ai un peu de chance aujourd'hui, et un autre bus un peu plus loin, vert et blanc, va aussi à Cai Be. Et il accepte de me prendre avec le vélo! Tant mieux car il commence à pleuvoir.



A Cai Be, je suis déposé sur la grand-route, et il reste quelques kilomètres à faire avant d'arriver au village. La route est agréable, avec le soleil couchant après la pluie, c'est top!



vendredi 15 août 2014

To tour or not to tour

15/08
météo: au beau fixe
localité: My Tho
hebergement: couchsurfing

Ce matin, l'hotel ne proposant pas de petit déjeuner, je prends directement la direction de la pagode.
Il s'agit de la pagode de Vinh Trang, située à la périphérie de la ville. Sur place, je prends un "petit déjeuner" local, à savoir un bol de soupe avec des nouilles de riz, de la viande, du lard, de l'huile, et plein de bons trucs diététiques. Je le complète par un café glacé, boisson nationale.



Je retrouve ici des européens, et quelques locaux venus faire leur prière du matin.
Batie au 19ème siècle, la pagode est partiellement détruite par les français lors de l aguerre coloniale de cochinchine. Reconstruite, son jardin abrite de grandes statues de bouddha, un fat et un slim.





 Pour le reste, c'est une pagode. Sauf qu'ici, on vend directement des souvenirs vietnamiens sans liens avec la pagode dans le jardin de celle-ci.



La pagode et son jardin sont plutôt bien entretenus, disons au dessus des standards vietnamiens. Ce qui n'empêche pas de la vaisselle sale de trainer dans un coin du hall principal. Non, rien à faire, je ne retrouve pas dans ces temples le calme et la majestuosité de la moindre pagode thaïlandaise.



Puis direction le Mékong, où je prends un peu de temps à regarder les bateaux. Des péniches transportant du sable, des barques chargées de divers marchandises, des bateaux de pêche au lamparo (oui, ils servent aussi de jour comme bateaux de pêche traditionnelle).





 Et aussi, de nombreux bateaux de touristes qui font le tour des îles, bien que peu chargés. Pourquoi autant de bateaux? Parcequ'il n'y a pas de ferry pour aller sur les iles. Et qu'en fait les îles sont des parcs à touristes. Sauf la première, sur laquelle se trouve un village de pêcheurs, desservis par un bac.
Je fais donc un petit tour sur cette dernière, avant d'aller faire un tour dans le parc à touristes.
Le fonctionnement est simple. A l'entrée du port à touristes (oui, c'est comme ça qu'il s'appelle), un (ou une) pseudo moto-taxi vous interpelle pour vous demander les habituels what's your name et where do you comme from. Il propose ensuite de vous amener au bon bureau pour trouver un bateau pour faire le tour des iles. Il faut dire que comme partout, le port est assez bazaroïdale, et bien que construit uniquement à but touristique, tout ou presque est en vietnamien. Il vous amène donc à un bureau où se trouve le teneur de la caisse, la secrétaire, et la pinup qui parle anglais. La pinup explique le programme, et donne le prix. Si besoin (et y'a besoin), on négocie le prix avec la comptable assise sur la caisse, la pinup traduisant. Lorsque le prix est fixé, la secrétaire fait une première facture à destination du rabatteur, qui se trouve également -ô surprise- être le pilote du bateau qui vous emmènera. Il s'agit donc de la comission touchée pour avoir amené le client, et le salaire pour conduire le bateau, qui appartient à la compagnie. Le pilote, qui est donc celui qui bosse, ne touchera au final que des cacahuètes sur le montant astronomique que vous payez à la compagnie. Nous y reviendrons.
Ensuite, nous voilà embarqués, moi et deux anglais. La première île à touriste vous accueille avec des boutiques de produits manufacturés plus (dans le cas des trucs en bois de noix de coco) ou moins (comme les minis ukulélé made in china) manufacturés localement.



Il y a aussi des sacs en peau de crocos. Mais le but de la visite, c'est surtout le thé au miel. Quelques ruches, un peu de miel, du thé, et hop, une spécialité locale, le thé au miel.



Pas cher, la petite bouteille de miel de ???, disons toutes fleurs locale, 100 000 vnd. Ok, un peu cher quand même. Pas de problème, pour mieux vous convaincre, un petit tour dans un deuxième bar, qui vous servira quelques fruits locaux, et un petit verre de thé au miel, histoire de vous le rappeler. Après, faut avouer que c'est pas mauvais non plus :-) Mais ça vaut pas le thé menthe-amandes tunisien.
On continue? On change d'île pour arriver sur une petite île recouvert de grandes palmes de palmiers, qui produisent des noix de coco d'eau.



 La nervure principale de ces grandes palmes, une fois séchée, sert aussi de bois de chauffage. Et pour les plus téméraires, de bois de construction. Sisi. Sur cette île, nous sommes confiés à deux rameuses dans une petite barque, chargée de nous balader au milieu des caneaux traversant l'île. Canaux utilisés "en temps normal" pour circuler et aller couper des palmes et cueillir des noix. En tous cas sur cette ile, ils sont surtout pleins de centaines de barques inutilisées. Il faut croire, heureusement pour nous, que ce n'est pas la pleine saison touristique. La boue générée par cet ensemble végétal interceptant les sédiments du mékong, sert également à construire des digues et des canaux sur l'île. Certains poissons amphibies y creusent également des galeries.



Au bout de la balade, pendant laquelle les rameuses ont subtilement glissée que c'était un travail fatiguant, qu'elles avaient des enfants à nourrir etc, les rameuses demandent un petit pourboire.



Le site d'accostage est idéalement placé devant un atelier de fabrication de bonsbons à la noix de coco, que l'on peut justement gouter. Et évidemment acheter. Pas mauvais, mais faut pas pousser. On note également que dans l'atelier: le chef prend le café assis dans le fond, les ouvrières bossent, le technicien balaie sans trop se presser, et la comptable dort dans le hamac, allongée sur la caisse. Mais elle ne dort que d'un oeil, et le son d'un billet de 50 000 sortant du portefeuille la réveille sans problème.
Enfin, direction la troisième île. Il s'agit cette fois d'un ensemble de plusieurs cafés (il y a également un hotel), servant les habituels jus de canne glacés, cafés glacés et autre thé au miel. Sauf que là, on peut en plus nourrir les crocos. Ou plutôt, on peut leur taper sur la tête avec un bout de viande pendu au bout d'un fil de nylon accroché à un bambou, jusqu'à ce qu'un croco plus réveillé que le touriste chope le pompon dans un grand claquement de machoir, au grand plaisir des spectateurs.

ayé, il a eu le pompon!

Certains diront que c'est cruel, d'autre qu'au moins ça fait un peu d'amusement aux crocos qui vont de toute façon finir en sac à mains. Brigitte Bardot appréciera.

futur sac à main

Enfin, c'est le retour, et votre pilote ne manquera pas de vous réclamer également sa petite rallonge.
Au final, bien que hautement touristique et très peu authentique, celà permet d'apprecier le paysage, et d'apporter un peu de richesse à l'économie locale. Et quand on sait où regarder, de tomber derrière un café sur un atelier de fabrication d'objets en bois de coco, dans lequel travaillent enfants et adultes. Alors oui, ce genre de tour permet d'entretenir une activité locale d'apporter de la richesse. Mais dans sa forme actuelle, c'est surtout les compagnies qui s'enrichissent, laissant quelques miettes aux locaux qui font alors bosser leurs enfants (certes, probablement pas tous, il en reste suffisamment pour venir vous réclamer de l'argent directement. Et j'exagère un peu, il y en avait aussi revenant de 'école en uniforme).




Live from vn

live de ce matin:
faut pas bouddher comme ça!

Mec ici garde ton t-shirt

14/08
météo: beau, un peu de pluie, et chaud
localité: Cay Lay ->  My Tho
hébergement: hotel

Ce matin, je decolle encore plus tard que d'habitude. L'étape du jours est relativement courte normalement, 35 km contre 55 et 52 pour les deux précédentes. C'est sûr que par rapport aux 150km de l'an dernier, ça fait pas lourd, mais faut voir l'engin aussi ^^
Après être sorti de la ville, je m'enfonce à nouveau au milieu des bananiers et des cocotiers. En dehors de mes petites briques de lait et de deux micro-gateaux, j'ai toujours rien mangé depuis la hier, il fait faim. Mais surtout j'ai plus d'eau, et par 30°c, c'est plutôt problématique. En plus il fait humide, alors je transpire encore plus. Je note que la mode masculine locale, en cas de grosse chaleur, consiste à relever son tshirt roulé jusqu'aux aisselles, mais en gardant quand même le tshirt. Un concept particulier, dommage que les filles ne fassent pas de même.



Je m’arrête donc à la première baraque à bazar que je trouve au bord du sentier, de laquelle sort une petite mamie qui me fait un grand sourire (certes, c'est pas du plus bel effet vu qu'il manque les 3/4 des dents, mais  je note l'intention).
Je lui sors ma bouteille vide en faisant comprendre que j'aimerai bien lui en acheter une pleine. Elle comprend et me sors un pack de bouteille de derrière un tas de paquets de chips. La bouteille doit être aussi vieille que la mamie, toute  recouverte de poussière (la bouteille pas la mamie... quoique), mais y'a toujours le plastique de fermeture, donc en théorie c'est encore buvable. Et là, surprise: au moment de payer, elle me demande 6500 vnd. La vache, même au supermarché je paye au moins 7000, chez un commerçant 10 000 après négociation, et 20 000 sans négocier. C'est la première fois que quelqu'un me vend un truc sans gonfler le prix. Je me sens touché par la grace. Je remercie chaleureusement la mamie, et reprends ma route.
Je circule pendant un bon moment à la boussole, les chemins sur lesquels je suis n'apparaissent ni sur ma carte gps ni sur google maps. En gros, je descends vers le sud sur des sentiers en terre, passant au dessus des cours d'eau sur de petits ponts de bois ou de béton plus ou moins stables.



Malgré cette relative isolation, je croise régulièrement des habitations, et le chant doux et mélodique des karaoké ponctue régulièrement ma matinée.
J'arrive finalement à une route plus importante, que je prends plein est direction My Tho.
A midi, je me trouve à traverser une petite ville dont la pagode et les bus me font penser que j'ai peut-être un peu trompé de route, me voilà en chine. Mais non, parait que je suis toujours sur le bon chemin.




L'eau ne comblant pas la faim, j'ai toujours mon creux à l'estomac de ce matin, et j'avise donc une sorte de boulangerie avec des sortes de petits pains en façade. Un petit snack pour tenir jusqu'à My Tho devrait suffir, il n'y a plus qu'une heure de route. Je demande donc mon petit pain à la jeune vendeuse, dont les deux frères lui balance une vanne en vietnamien (enfin je suppose, parcequ'ils rigolaient de la soeurette). Que ce soit mon charme stratosphérique dans ce pays, ou la vanne des frangins, la serveuse devient toute rouge, et me dit que le petit pain est gratuit, puis me souhaite bonne route avec un grand sourire. Ce matin, je vous le dis, ma prière à Oliver a été entendue. Ou alors y'a un truc qui va me tomber dessus, et là il essaie de compenser.
Qu'à cela ne tienne, je continue, et sous quelques gouttes, j'arrive à My Tho. A première vue, pas super riante comme ville, mais je philosopherai plus tard, il vaudrait mieux trouver un hotel avant qu'il ne douche vraiment. J'en trouve un à un tarif raisonnable (230 000 vnd après négociation, un peu cher mais pas mal situé), et l'averse sérieuse commence. Je sortirai manger plus tard alors ^^
Après un petit snack au Lotteria (comme un jollibee, mais en moins cher et sans l'abeille qui danse, et oui, j'en ai marre des soupes dans lesquelles surnagent des têtes de canards entières), je bulle tranquillement dans ma chambre jusqu'au soir, en laissant tomber la pluie. C'est les vacances après-tout.
Cest d'ailleurs dans ma chambre que je me rends compte de la vengeance d'Oliver, qui aurait peut-être préféré un bouquet de fleur à la place de l'encens.

La dalle tactile de mon ordi s'est fendue dans le sac. L'ordi est utilisable, mais faudra faire réparer ça en rentrant.
Je reste positif, et l'averse passée, je sors me balader un peu dans la ville. Marché aux poissons et coquillages, moto-taxi, marché aux fruits, moto-taxi, marché aux fleurs, moto-taxi, marché viande, "MONEY!!!" OUPINAISE AU SECOURS ON ME BRAQUE! ah non, c'est juste un gamin qui vient de sortir de nul part, et se plantant devant moi, me hurle de lui donner des sous, comme ça. Ce ne sera ni le premier, ni le dernier, et ça marche aussi avec les adultes, comme les chauffeurs de moto-taxi quand je refuse de rouler avec eux. "Moto taxi? "no." "money?" "NO!"





Au détour d'une rue, je tombe sur une fete forraine un peu glauque, où y'a pas grand monde. On gars atend tout seul sur le manège que d'autres personnes le rejoignent pour que l'attraction démarre...



Au gymnase à coté, des joueurs de badminton jouent des matchs explosifs. ça fait plaisir de voir des gens s'activer un peu.



Je passe aussi devant une bandas locale, qui joue de la musique pour tout le quartier en l'honneur d'un mort.



Demain, je vais repasser en mode gros touriste et visiter LA grosse pagode du delta, et faire le tour des petites iles en bateau à touriste, avec un supplément crocodiles et bonbons à la noix de coco.


mercredi 13 août 2014

Mais où est passé Oliver?

13/08
Météo: chaud et beau
Localité: Vinh Long -> Cai Lay
Hébergement: hotel


Ce matin, après un démarrage tardif, je commence par prendre le bac. Le parcours du jour va passer d'île en île, avec un petit crochet par Cai Be, où je doit voir des maisons anciennes et éventuellement un marché flottant, suivant l'heure d'arrivée.



Je pensais que les sentiers d'hier étaient ce que je pouvais rencontrer de plus galère comme route. Mais en fait non. Y'a la même chose, mais sans le béton, et avec des cailloux à la place. En tous cas, c'est champêtre. Les îles sont couvertes de cultures, essentiellement des longans et des bananes, ainsi que de la canne à sucre. Les vergers sont mélangés, avec de petites parcelles des différents arbres, voir même mélangés sur la même parcelle. L'habitat varie du bidon ville à la maison de luxe, à quelques mètres de distance.



Je croise un peu de monde, qui se demande bien ce qu'un européen vient faire au milieu des poules et dees bananes. On ne peut pas vraiment dire qu'ils soient curieux, j'ai eu peu de contacts en dehors du "hello", parfois suivit d'un rire cynique qui appelle peu à la conversation.

"hello! ahahahaha" Yeah, hello...
Après quelques bacs supplémentaires (dont je soupçonne certains d'avoir gonflé le prix), et des sentiers mieux lotis, j'arrive à Cai Bay.

sur ce genre de terrain, la moyenne de déplacement chute fortement

ça, c'est une autoroute


L'église dépasse des habitations, mais le marché flottant est fini. Au passage, je souligne ici que j'ai croisé plus d'églises que de pagodes depuis que je suis au vietnam. Surprenant.

une des église de Cai Be

une des rare pagode croisée

Je me rabat donc sur les maisons anciennes. Tout à coup, un grand PAF retentit: mon pneu arrière vient d'exploser, la chambre à air étant passée à travers le pneu. Le vélo finit à point sa course devant un atelier de réparation de cycle / snack.



Le diagnostique est sans appel: il faut changer le pneu et la chambre à air, et le pneu avant étant pas loin de faire la même chose, décision est prise de le changer aussi. Seulement le gars n'a qu'un seul pneu en stock. Qu'à celà ne tienne, un coup de fil plus tard et les pneus sont en route à moto depuis le village jusqu'à l'atelier. Pendant ce temps, démontage de roues, huilage etc. On me sert à manger "gratuitement". Oulà. Quand un garagiste commence à vous servir à manger, c'est que ça va être cher. Les pneus arrivent, et la note aussi: 150 000 vnd. C'est ma faute, j'aurai dû négocier le prix avant. Maintenant que tout est démonté, je n'ai plus qu'à accepter.
Les pneus neufs montés, je repars vers les maisons anciennes. Bon, ben c'est une maison qui ne tombe pas en ruine en fait. Certes exceptionnel dans le coin, mais pas de quoi se pâmer. Pourtant, je vois arriver des sampans chargés de quelques touristes.



Je ne reste pas pour observer le ballet des vendeurs à la sauvette de snacks, bouteilles d'eau à des prix ridiculement hauts et autres souvenirs, et je reprends ma route vers Cai Lay.





La route est bordée de canaux et de bananiers, et sous le soleil de l'après-midi, c'est plutôt agréable. De temps en temps, comme depuis ce matin, je croise un panneau du gouvernement à la gloire des travailleurs, accompagnés d'un petit message d'un j'attend la traduction.



Mon étape forcée de Cai Lay m'a fait prendre du retard, et j'arrive vers 16h30 à Cai Lay. La ville est divisée entre la grosse ville centrée autour de la nationale, bruyante et sale, et le faubourg par lequel je suis arrivé, au milieu des champs et plus calme. Le temps de trouver un hotel au milieu des rizières, et il est plus de 17h. A peine le temps de décompresser, et je ressors à 18h chercher de quoi manger. Pas de bol, à cette heure là, les marchands ambulants de snacks fris ont tous disparus, et c'est à peine si je trouve une petite boutique pour acheter du lait pour demain matin, et le dernier paquet de gateau. Même pas de bouteilles d'eau, il faudra faire avec le litre d'eau chaude qu'il reste de ma journée.
Ce soir, je vais brûler un peu d'encens dans une des nombreuses petites maisonnettes réservées à cet effet croisées sur le bord de la route et prier l'ange Oliver (qui protège les roux) de bien vouloir m'épargner les tracasseries mécaniques pour le trajet de demain jusqu'à My Tho.