mercredi 13 août 2014

Mais où est passé Oliver?

13/08
Météo: chaud et beau
Localité: Vinh Long -> Cai Lay
Hébergement: hotel


Ce matin, après un démarrage tardif, je commence par prendre le bac. Le parcours du jour va passer d'île en île, avec un petit crochet par Cai Be, où je doit voir des maisons anciennes et éventuellement un marché flottant, suivant l'heure d'arrivée.



Je pensais que les sentiers d'hier étaient ce que je pouvais rencontrer de plus galère comme route. Mais en fait non. Y'a la même chose, mais sans le béton, et avec des cailloux à la place. En tous cas, c'est champêtre. Les îles sont couvertes de cultures, essentiellement des longans et des bananes, ainsi que de la canne à sucre. Les vergers sont mélangés, avec de petites parcelles des différents arbres, voir même mélangés sur la même parcelle. L'habitat varie du bidon ville à la maison de luxe, à quelques mètres de distance.



Je croise un peu de monde, qui se demande bien ce qu'un européen vient faire au milieu des poules et dees bananes. On ne peut pas vraiment dire qu'ils soient curieux, j'ai eu peu de contacts en dehors du "hello", parfois suivit d'un rire cynique qui appelle peu à la conversation.

"hello! ahahahaha" Yeah, hello...
Après quelques bacs supplémentaires (dont je soupçonne certains d'avoir gonflé le prix), et des sentiers mieux lotis, j'arrive à Cai Bay.

sur ce genre de terrain, la moyenne de déplacement chute fortement

ça, c'est une autoroute


L'église dépasse des habitations, mais le marché flottant est fini. Au passage, je souligne ici que j'ai croisé plus d'églises que de pagodes depuis que je suis au vietnam. Surprenant.

une des église de Cai Be

une des rare pagode croisée

Je me rabat donc sur les maisons anciennes. Tout à coup, un grand PAF retentit: mon pneu arrière vient d'exploser, la chambre à air étant passée à travers le pneu. Le vélo finit à point sa course devant un atelier de réparation de cycle / snack.



Le diagnostique est sans appel: il faut changer le pneu et la chambre à air, et le pneu avant étant pas loin de faire la même chose, décision est prise de le changer aussi. Seulement le gars n'a qu'un seul pneu en stock. Qu'à celà ne tienne, un coup de fil plus tard et les pneus sont en route à moto depuis le village jusqu'à l'atelier. Pendant ce temps, démontage de roues, huilage etc. On me sert à manger "gratuitement". Oulà. Quand un garagiste commence à vous servir à manger, c'est que ça va être cher. Les pneus arrivent, et la note aussi: 150 000 vnd. C'est ma faute, j'aurai dû négocier le prix avant. Maintenant que tout est démonté, je n'ai plus qu'à accepter.
Les pneus neufs montés, je repars vers les maisons anciennes. Bon, ben c'est une maison qui ne tombe pas en ruine en fait. Certes exceptionnel dans le coin, mais pas de quoi se pâmer. Pourtant, je vois arriver des sampans chargés de quelques touristes.



Je ne reste pas pour observer le ballet des vendeurs à la sauvette de snacks, bouteilles d'eau à des prix ridiculement hauts et autres souvenirs, et je reprends ma route vers Cai Lay.





La route est bordée de canaux et de bananiers, et sous le soleil de l'après-midi, c'est plutôt agréable. De temps en temps, comme depuis ce matin, je croise un panneau du gouvernement à la gloire des travailleurs, accompagnés d'un petit message d'un j'attend la traduction.



Mon étape forcée de Cai Lay m'a fait prendre du retard, et j'arrive vers 16h30 à Cai Lay. La ville est divisée entre la grosse ville centrée autour de la nationale, bruyante et sale, et le faubourg par lequel je suis arrivé, au milieu des champs et plus calme. Le temps de trouver un hotel au milieu des rizières, et il est plus de 17h. A peine le temps de décompresser, et je ressors à 18h chercher de quoi manger. Pas de bol, à cette heure là, les marchands ambulants de snacks fris ont tous disparus, et c'est à peine si je trouve une petite boutique pour acheter du lait pour demain matin, et le dernier paquet de gateau. Même pas de bouteilles d'eau, il faudra faire avec le litre d'eau chaude qu'il reste de ma journée.
Ce soir, je vais brûler un peu d'encens dans une des nombreuses petites maisonnettes réservées à cet effet croisées sur le bord de la route et prier l'ange Oliver (qui protège les roux) de bien vouloir m'épargner les tracasseries mécaniques pour le trajet de demain jusqu'à My Tho.




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