vendredi 15 août 2014

Mec ici garde ton t-shirt

14/08
météo: beau, un peu de pluie, et chaud
localité: Cay Lay ->  My Tho
hébergement: hotel

Ce matin, je decolle encore plus tard que d'habitude. L'étape du jours est relativement courte normalement, 35 km contre 55 et 52 pour les deux précédentes. C'est sûr que par rapport aux 150km de l'an dernier, ça fait pas lourd, mais faut voir l'engin aussi ^^
Après être sorti de la ville, je m'enfonce à nouveau au milieu des bananiers et des cocotiers. En dehors de mes petites briques de lait et de deux micro-gateaux, j'ai toujours rien mangé depuis la hier, il fait faim. Mais surtout j'ai plus d'eau, et par 30°c, c'est plutôt problématique. En plus il fait humide, alors je transpire encore plus. Je note que la mode masculine locale, en cas de grosse chaleur, consiste à relever son tshirt roulé jusqu'aux aisselles, mais en gardant quand même le tshirt. Un concept particulier, dommage que les filles ne fassent pas de même.



Je m’arrête donc à la première baraque à bazar que je trouve au bord du sentier, de laquelle sort une petite mamie qui me fait un grand sourire (certes, c'est pas du plus bel effet vu qu'il manque les 3/4 des dents, mais  je note l'intention).
Je lui sors ma bouteille vide en faisant comprendre que j'aimerai bien lui en acheter une pleine. Elle comprend et me sors un pack de bouteille de derrière un tas de paquets de chips. La bouteille doit être aussi vieille que la mamie, toute  recouverte de poussière (la bouteille pas la mamie... quoique), mais y'a toujours le plastique de fermeture, donc en théorie c'est encore buvable. Et là, surprise: au moment de payer, elle me demande 6500 vnd. La vache, même au supermarché je paye au moins 7000, chez un commerçant 10 000 après négociation, et 20 000 sans négocier. C'est la première fois que quelqu'un me vend un truc sans gonfler le prix. Je me sens touché par la grace. Je remercie chaleureusement la mamie, et reprends ma route.
Je circule pendant un bon moment à la boussole, les chemins sur lesquels je suis n'apparaissent ni sur ma carte gps ni sur google maps. En gros, je descends vers le sud sur des sentiers en terre, passant au dessus des cours d'eau sur de petits ponts de bois ou de béton plus ou moins stables.



Malgré cette relative isolation, je croise régulièrement des habitations, et le chant doux et mélodique des karaoké ponctue régulièrement ma matinée.
J'arrive finalement à une route plus importante, que je prends plein est direction My Tho.
A midi, je me trouve à traverser une petite ville dont la pagode et les bus me font penser que j'ai peut-être un peu trompé de route, me voilà en chine. Mais non, parait que je suis toujours sur le bon chemin.




L'eau ne comblant pas la faim, j'ai toujours mon creux à l'estomac de ce matin, et j'avise donc une sorte de boulangerie avec des sortes de petits pains en façade. Un petit snack pour tenir jusqu'à My Tho devrait suffir, il n'y a plus qu'une heure de route. Je demande donc mon petit pain à la jeune vendeuse, dont les deux frères lui balance une vanne en vietnamien (enfin je suppose, parcequ'ils rigolaient de la soeurette). Que ce soit mon charme stratosphérique dans ce pays, ou la vanne des frangins, la serveuse devient toute rouge, et me dit que le petit pain est gratuit, puis me souhaite bonne route avec un grand sourire. Ce matin, je vous le dis, ma prière à Oliver a été entendue. Ou alors y'a un truc qui va me tomber dessus, et là il essaie de compenser.
Qu'à cela ne tienne, je continue, et sous quelques gouttes, j'arrive à My Tho. A première vue, pas super riante comme ville, mais je philosopherai plus tard, il vaudrait mieux trouver un hotel avant qu'il ne douche vraiment. J'en trouve un à un tarif raisonnable (230 000 vnd après négociation, un peu cher mais pas mal situé), et l'averse sérieuse commence. Je sortirai manger plus tard alors ^^
Après un petit snack au Lotteria (comme un jollibee, mais en moins cher et sans l'abeille qui danse, et oui, j'en ai marre des soupes dans lesquelles surnagent des têtes de canards entières), je bulle tranquillement dans ma chambre jusqu'au soir, en laissant tomber la pluie. C'est les vacances après-tout.
Cest d'ailleurs dans ma chambre que je me rends compte de la vengeance d'Oliver, qui aurait peut-être préféré un bouquet de fleur à la place de l'encens.

La dalle tactile de mon ordi s'est fendue dans le sac. L'ordi est utilisable, mais faudra faire réparer ça en rentrant.
Je reste positif, et l'averse passée, je sors me balader un peu dans la ville. Marché aux poissons et coquillages, moto-taxi, marché aux fruits, moto-taxi, marché aux fleurs, moto-taxi, marché viande, "MONEY!!!" OUPINAISE AU SECOURS ON ME BRAQUE! ah non, c'est juste un gamin qui vient de sortir de nul part, et se plantant devant moi, me hurle de lui donner des sous, comme ça. Ce ne sera ni le premier, ni le dernier, et ça marche aussi avec les adultes, comme les chauffeurs de moto-taxi quand je refuse de rouler avec eux. "Moto taxi? "no." "money?" "NO!"





Au détour d'une rue, je tombe sur une fete forraine un peu glauque, où y'a pas grand monde. On gars atend tout seul sur le manège que d'autres personnes le rejoignent pour que l'attraction démarre...



Au gymnase à coté, des joueurs de badminton jouent des matchs explosifs. ça fait plaisir de voir des gens s'activer un peu.



Je passe aussi devant une bandas locale, qui joue de la musique pour tout le quartier en l'honneur d'un mort.



Demain, je vais repasser en mode gros touriste et visiter LA grosse pagode du delta, et faire le tour des petites iles en bateau à touriste, avec un supplément crocodiles et bonbons à la noix de coco.


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