dimanche 23 septembre 2012

Marmande International

Au début du mois, Marmande organisait un festival lyrique, principalement articulé autour d'un grand concours international de jeunes chanteurs et chanteuses d'opera. J'ai eu la chance d'heberger une des chanteuses, une Texane from Austin USA, qui faisait du couchsurfing.
En dehors du concours, il y avait également un récital,

 et un opera de "Madame Butterfly", une pièce sensée se passer au japon, entre japonais et américains. Le problème, c'est qu'ils avaient qu'une chanteuse japonaise. Pour le reste, que des chanteurs et chanteuses bien grands, avec des grands yeux, y'avait même une black dans le coeur. Ils ont bien essayé de cacher tout ça sous le maquillage, mais le résultat tenait plus du picasso que de la caligraphie japonaise. Enfin au moins ils chantaient bien, et c'est le principale.


Le concours en lui même réunissait plus de 200 participants de toutes nationalités. Chinois, français, grecs, israeliens, ukrainiens, américains... Les éliminatoires étaient vraiment chouettes à entendre, après tout le monde a été un peu étonné des choix du jury. Mais bon. La semaine a donc été riche en belles choses, mes voisins bénissants les séances d'entrainements de ma locataire.

Le week-end, je l'ai amené à un estival country/rassemblement de voitures et motos américaines, qui tombait très bien, dans le patelin d'à coté. Elle a beaucoup rigolé, entre autre de voir les frenchies faire des "real american hot-dogs" dans des baguettes.

On verra qui rigolera si un jour je vais tester la "french cuisine" au Texas!

lundi 20 août 2012

Bang Kok

Le lendemain, il faut se décider à rentrer. Je prends donc un bus, qui peut prendre mon vélo, et arrive donc à  l'une des gare routière de bangkkok, en péripphérie de la ville. Je me farcie donc 10km de élo dans bangkok pour rejoindre la boutique, et rendre mon destrier. Je récupère l'intégralité de ma caution (ouf), et me met en quête d'un hotel. Suivant le Lonely Planet, je trouve une Guesthouse un peu huppé, dans une rue où se mêlent sans sourciller les grands hotels, les guesthouses pourries et les jolies filles qui se baladent aux bras d'occidentaux bedonnants.

Je changerai d'hotel par la suite pour un quartier plus calme, et plus proche du centre. Je dois dire que Bangkok et sa circulation ne m'avait pas manqué. Après 3 semaines au milieu de la campagne, le retour est rude.

Les odeurs, le bordel, le bruit, la pollution... Mais c'est également l'occasion de visiter une ferme aux serpents, de faire du shopping, et de profiter des salons de massages.



Bientôt, il faudra reprendre l'avion, alors autant profiter. A noter que, comme en france, plus le resto est cher, moins il y en a dans l'assiette.

Je fais également un petit tour au par Lumphini, havre de verdure au milieu des gratte-ciels, où les amoureux viennent faire du bateau-canard, et les habitués pratiquent le taïshi.


Je repars donc avec l'estomac plein et les papilles contentées malgré quelques détails ailés, les yeux pleins de nature luxuriante, et l'âme en paix. De quoi tenir un an au moins dans la terrifiante nature marmandaise!





dimanche 19 août 2012

batman sort de sa cave

alors non, ce titre n'est pas une analogie avec mon mode de vie actuel. Ou si peu. Enfin bon.
Pou tous ceux qui se demandaient, non, je ne me suis pas fait mangé par un crocodile. Et oui, je suis sorti de la forêt. Et en un seul morceau!
Après une petite matinée à la chambre, histoire de faire un peu de lessive et de tenter de rattraper un t-shirt plein de sang avec du gel-douche, non troquons sexy-guide contre okay-guide. Et la machette contre un parapluie. C'est plus civilisé, mais moins impressionant. Notre nouveau guide est donc nettement plus conventionnel, et chargée (-e, c'est une femme) de nous emmener voir une source en bord de route, une grotte, et la sortie des chauves-souris.
Pour rappel, nous sommes en week-end, et les thaïlandais aussi. Il se trouve que la source est en fait un lieu de détente, où les thaïlandais viennent se baigner en famille. Un petit coin du ruisseau est donc garder calme pour que les touristes puissent voir que l'eau y est pure et transparente; Le reste est aménagé en plusieurs bassins troublés par les sables agités par les baigneurs.


Quelques téméraires font trempette, puis nous nous dirigeons vers un temple proche. Nous y apprenons la signification du serdraglezard aux doigts surnuméraires qui orne le plus souvent les temples, et qui se trouve être un signe de protection. Nous faisons désormais la difference entre le happy priest et le lucky bouddha, et en apprenons un peu plus sur la vie des moines.

 Ensuite, direction une grotte des montagnes environnantes. Un bouddha est présent à l'intérieur, mais c'est surtout pour nous montrer les petites chauves-souris pendues par millier au plafond que nous sommes là.

Mais il parait que ce n'est qu'un petit échantillon. Nous reprenons la voiture pour nous éloigner un peu, puis attendons. Attendons. AAAaaattendons. Puis, lorsque le soleil commença à se coucher, elles apparurent. Un nuage de petits points commença à s'étirer depuis la bouche de la grotte, les points le composant se démarquant sur le ciel orangé. Leur forme est caractéristique. Est-ce un oiseau? Est-ce un avion? Non, c'est une chauve-souris! Vite Alfred, les citoyen de Gottam ont besoin de moi! ma cape et mon slip et en voiture! Hum. Pendant 5 minutes, le flot de chauves-souris est ininterrompu. De même pendant 10 minutes. 15 minutes. 30 minutes. 1h. Gosh, mais y'en a combien?!


Des millions parait-il, d'après une étude menée par des pauvres scientifiques qui ont dû se voir confier le comptage comme bizutage vu le nombre de bestiaux. Tel un nuage d'hirondelles, volant en long filet réagissant aux sons et claquements, les chiroptères sortent taquiner le moustique au dessus des rizières.

Manifestement, quelques-un leurs échappent. ça gratte. Enfin, alors que le ballet n'est toujours pas terminé, et que la file s'étire maintenant jusqu'à l'horizon, nous rentrons à la guesthouse.
Demain, c'est le retour à Bangkok, et bientôt la fin du séjour!


vendredi 3 août 2012

Sexy jungle


Après la nuit passée à écouter les bruits de la jungle et les chevreuils venus boulotter nos serviettes, nous plions nos affaires en attendant l'arrivée de la voiture. Le groupe du jour sera composé d'une allemande, et d'une couple de flamands (roses à cause du soleil évidemment).
Nous déjeunons d'un pancake à la banane, et nous lançons en voiture à la recherche d'un éléphant. Après avoir silloné le parc pendant un moment sans trouver cette grosse aiguille dans cette toute aussi grosse botte de foin, nous abandonnons la recherche pour commencer un nouveau petit tour dans la jungle. Objectif du jour: trouver un crocodile!

De même qu'hier, la progression se fait au rythme des découvertes des termites, des papillons, et d'une végétations toujours aussi démente. Un cri au dessus de notre tête, et sexy-guide bondit: un guibbon à main blanche! rare! Il n'en voit que 2 fois dans l'année!

A travers lianes et sentiers, nous atteignons une petite rivière, que nous commençons à longer. Sexy guide nous explique qu'il ne prend pas ce sentier pendant la saison des pluies, car la rivière monte de 2 mètres, et que les crocodiles peuvent alors se planquer partout, ducoup c'est trop dangereux pour les touristes. Là, y'a un petit talus qui surplombe la rivière, ça permet de limiter la vitesse de l'attaque. Bon, ben on a confiance hein.

Au détour d'un arbre, tout le monde s'arrête. Sexy guide a senti quelquechose! Il en est sûr: ça sent le crocodile! Il est vrai qu'il y a comme une odeur, quelquepart entre l'éléphant mal lavé et le Guillaume après 60km de vélo sous le soleil. Ce fumet est donc une odeur de crocodile, il convient donc de progresser avec la plus extrême prudence. ET effectivement, 200m plus loin, nous tombons sur le gros lézard, allongé au bord de l'eau, au soleil, en train de siester les yeux ouverts. Nous nous approchons, en silence, et pas trop proches quand même. ET surtout pas en face de lui.

Desfois qu'il aurait envie d'un sandwich de guibolles à la sauce chaussures de marches. Nous observons la bête pendant un moment, puis reprenons notre route. Toujours le long de la rivière, à un endroit jugé safe, nous nous arrêtons pour manger. Nous sommes moyennement rassurés, parceque bon, hein, c'est quand même au bord de l'eau, et puis y'avait un croco quelques centaines de mètres avant hein. Non? ça craint pas? Bon ben on a confiance dans sexy-guide, surtout qu'on paye que quand il nous ramène, donc ça le motive à nous ramener entiers.
Après le repas, nous finissons par sortir de la jungle, après un petit passage au milieu d'un nuage de papillons.

Direction une cascade, celle qui a servi dans le film (chef d'oeuvre du 7eme art, avec Leonardo Di Caprio, c'est dire!) "The Beach". Alors que je suis en plein panoramique avec tout mon attirail, Sexy guide sonne le rappel: un éléphant a été aperçu! Tout le monde rembarque dans la voiture, mais nous arrivons trop tard, Dumbo est retourné dans la jungle. Pas grave, nous retournons faire trempette dans la petite cascade de la veille.
Bien rafraîchis, nous repartons, en fin de journée, pour rentrer à la guesthouse à Pack Chong. Et sur le chemin du retour, Paf! Un éléphant! Nous terminons donc bien la journée, avec le gros bébé qui fait son show devant les voitures des touristes, coursant même un scooter un peu trop téméraire.

Enfin, c'est le grand retour, nous ressortons du parc, et rentrons à Pack Chong, retrouver de vrais lits et une bonne douche!



mardi 24 juillet 2012

Les rats géants, les ogres mutants les zombies et les leeches

20/07
Ce matin, réveil tôt pour aller jouer les aventuriers dans la juungle.
Jusqu'à maintenant, je suis resté sur les routes, dans des zones relativement habitées et cultivées. Et la jungle thaïlandaise étant d'un autre calibre que le bush néo-zélandais, j'ai donc choisi de faire un petit trek organisé avec un guide.
A 7h, Mike, le responsable du tour, passe me chercher à l'hotel. Je rejoins 3 autres personnes à la guesthouse, où je laisse mes affaires. Je passerai donc la journée en compagnie d'une hollandaise qui termine ici un voyage de 6 mois en asie-pacifique, et d'un couple d'allemands qui commencent leur voyage.
Le programme du jour est simple: Nous parcourrons d'abord le parc en voiture à la recherche d’éléphants sauvages, puis ferons une petite rando dans la jungle. Ensuite, nous rejoindrons une petite rivière pour faire plouf, avant de rejoindre le camping pour la nuit.
Notre guide est un petit thaïlandais survolté, mesurant à vue de nez 1m50. Le corps couvert de tatouages, il se balade avec une grande machette brillante, et ajoute "sexy" devant toutes les choses qu'il qualifie. Nous sommes donc des "sexy tourists, looking for sexy elephants, in a sexy jungle, following a sexy guide".

Juste après l'entrée du parc, déjà, des gibbons se font entendre. Sexy guide fait arrêter la voiture, et nous descendons observer les singes... faire les singes :)

Mais vite! un appel sur le téléphone, et sexy guide nous recharge dans la voiture, car un éléphant a été aperçu par les park-rangers sur une des routes. Cheveux aux vents, nous fonçons dans la direction où a été vu l'animal, et après 10 minutes à toute allure, nous apercevons le pachyderme en haut d'une côte.

Nous nous arrêtons à une vingtaine de mètres. Il s'agit d'un jeune mâle, d'une vingtaine d'année d'après sexy guide. Il semble peu perturbé par notre arrivée, et continue à manger ce qui lui tombe sous la trompe au bord de la route. pendant presque 1/2 heure, il suit ainsi la voiture en mangeant lianes et feuillages, jusqu'à ce qu'enfin, il décide de sortir de la route.  A peine quelques mètres dans le bush, et l'énorme bête devient complètement invisible, alors qu'il est juste à coté!

"WOOOWOOWOOWwwwWWWWWWwwWOOOOAAAAAAAaaaaaaaaAAAAwwwwwww! Sexy elephant!!!! Did you take sexy pictures?" Nous remontons dans le pick-up, direction le départ de la rando. A peine entrés dans la jungle, nous tombons sur de grosses araignées, les sons de la jungles sont impressionnants, et les commentaires de sexy-guide intéressants. Nous goûtons des fruits étranges, mâchouillons des écorces au gout de cannelle, traquons le guibbon et les macaques.





Nous croisons des convois de fourmis, et après quelques heures de marche, ressortons de la jungle. Dans le pick-up, je sens quelque  chose tomber à l'interieur de mon t-shirt. Il s'agit d'une sangsue, qui s'etait accrochée juste au niveau de l'encolure de mon t-shirt, et qui, repue, s'était décrochée et était tombée dans le t-shirt, laissant couler du sang un peu partout. A la pause déjeuner, nous nettoyons le point de succion, histoire qu'il arrête de saigner, parceque ça ne met pas trop en appétit. Pour le t-shirt, on a rien pu faire. Entre les taches de sang, de boue, de plantes, etc, même skip machine ne le ressuscitera pas...
Après la pause, nous partons voir une grosse cascade, gonflée par la saison des pluies.

Après une serie de photos, et une grosse série d'escaliers, nous repartons pour une petite rivière plus tranquille, où nous nous relaxons dans une eau claire et rafraîchissante.


En fin d'après-midi, nous prenons la direction du camping où nous passerons la nuit avec le guide et la hollandaise. Le couple d'allemands repart vers d'autres aventures. Sur la route, sexy-guide repère un sexy scorpion, qui traversait la sexy-route. Il s'amuse alors à le prendre dans les mains, puis pose les mains dessus, et le scorpion d'endort. Une petite tape sur la tête, et le voilà qui se reveille. Sexy scorpion!

Nous dînons en regardant les gros nuages faire des formes dans le soleil couchant. La nuit tombée, nous partons à la recherche des animaux qui pourraient se trouver aux abords du campement. Nous trouverons des porc-épics, des chats sauvages, d'autres sangsues, en écoutant les bruits de la nuit.


 Enfin, nous nous endormons dans nos tentes. Demain, le programme est le même, il faut se reposer!