vendredi 1 août 2014

Au pays des dragons

01/08
météo: ayé, il fait chaud!
localité: Ho Chi Minh City -> Halong
Logement: hotel

Ce matin, à 3h30, direction l'aeroport pour rejoindre le tour-operator pour 5 jours de voyage organisé. Vous savez à quel point j'adore ce genre de truc, alors, pourquoi? Et bien parcequ'il s'agit ici d'un voyage organisé pour touristes vietnamiens. Je profite de ma traductrice préférée pour plonger dans l'univers merveilleux des vietnamiens assez aisés, après avoir contemplé le quotidien peu reluisant des faubourgs de Da Lat. Car à en croire notre guide, le touriste vietnamien aime les hotels de luxe et les bons repas, là où les touristes européens préféreront payer plus cher pour dormir dans une cabane en bambou.
A l'aéroport, j'hérite d'une magnifique casquette "saigontouriste", pour pas me perdre dans la foule. Dépassant de deux têtes au moins tous les membres du groupes, je pense que la casquette est superflue. Mais je me plie à la tradition pour cette étude anthropologique :-)



A l'embarquement, il semble qu'il y ait un petit soucis: l'avion a plus de 3h de retard. En effet, nous volons jusqu'à Hanoï  avec Vietjet-air, compagnie connue pour ses tarifs agressifs mais surtout pour ses retards fréquents. En cas de retard, appeler la "hotline" (voir photo du post précédent). La compagnie a ainsi reçu le sobriquet de "sorry-airline", à cause de la hotline qui s'excuse quand on l'appelle.
En compensation du retard, nous avons droit à un petit-déjeuner à l'aeroport. Je troque alors volontier mon bol de soupe au poulet contre un petit déjeuner plus ou moins continental, à base de pseudo-pain, de pseudo-confiture, et de beurre néozélandais. A priori, il n'y a pas de beurre made in Vietnam, et ce dernier est majoritairement importé au prix de l'or depuis la Nouvelle Zélande.



Arrive finalement l'embarquement. A bord, une hotesse me pourrit copieusement pour avoir bêtement voulu m'assoir à coté de catherine, ce qui ne changeait pas grand chose puisque tout le groupe était localisé au même endroit dans l'avion, et que ça ne posait de problème à personne. Mais le dragon en culotte courte n'a rien voulu entendre. Je me fais à nouveau remonter les bretelles lorsque je souhaite filmer la demonstration de securité. A la descente de l'avion, la même hotesse est en train d'alpaguer une maman avec son bébé en pleur dans les bras pour une histoire de ceinture de sécurité laissé sur le siège de l'avion alors qu'elle aurait dû la ramener à l'hotesse. Bref, Vietjet-air, ils ont beau avoir des tenus de boy-scout, c'est pas la plus aimable des compagnies.

Arrivés à Hanoï, nous récupérons nos valise, et cherchons le guide qui doit nous récupérer à l'aeroport. Mais point de drapeau bleu s'agitant à l'horizon. On voit bien une petite femme agiter frénétiquement un bout de papier au loin, mais un peu comme tous le monde en fait. Dans le doute, Catherine va jeter un oeil. C'est bien notre guide! On apprend qu'elle s'est faite piquer son drapeau par le groupe précédent, et que la compagnie ne lui en a pas encore fourni de nouveau. Dans le groupe, les esprits s’échauffent: au prix du séjour, le minimum syndical est que le guide ait un drapeau. Un voyage organisé sans drapeau, ça perd de son intérêt. Il y aura plainte à la compagnie. En plus, à cause du retard, on est obligé de manger au restaurant (uppé) de l'aéroport, alors que l'on devait manger à celui d'une pagode. Apparemment, le riz y est trop collant. Ou pas assez. Et puis le poisson trop cuit. Ou pas assez. Tous ces joyeux personnage s’étonne de mon bon maniement des baguettes. Et me pose des questions. Et veut me marier avec leur fille. Ou leur petite fille, j'ai pas bien suivi. Enfin bon, on rigole on rigole quoi.
On finit par embarquer dans le bus, pour 3h de bonheur sur des routes cabossées, direction une pagode sur une montagne. Le long de la route, on peut voir des rizières, des villages plus ou moins en construction/destruction. En fait, ça me fait beaucoup penser à la Tunisie, avec des maisons que l'on aménage morceau par morceau quand on a de l'argent, qui d'un coup de peinture supplémentaire ou d'un étage en plus.
Enfin arrivés à la pagode, nous marchons avec Catherine les 400m de chemin ombragé qui séparent le parking du bus du départ du téléphérique, pendant que les tamalous prennent la voiture électrique. La pagode enn elle-même n'a pas un intérêt phénoménal pour les non-initiés, il aurait fallut arriver tôt le matin pour prendre le deuxième bout de téléphérique et voir le deuxième morceau de pagode tout en haut de la montagne.



Mais c'est la fin de journée, et ce morceau de téléphérique ne fonctionne pas à cet horaire. C'est la vie. On remarque cependant que tous les types d'offrandes sont permis, des basiques bâtons d'encens à des nourritures ou boissons plus exotiques :-)



Si la pagode n'a rien d'excitant, le paysage commence à se former, et les montagnes raides couvertes de foret sauvages préfigurent le paysage de la baie d'Halong. Et puis c'est le couché du soleil, ce qui n'enlève rien au charme de la scène.



Redescendus, et après 1h30 de bus, nous arrivons à l'hotel d'Halong.





 Nous pétons ici dans la soie, mais sans être aussi critique que mes collègues de tablée (les même qu'à midi), je dois bien reconnaître que la cuisine vietnamienne haut de gamme n'a rien d'une sinécure pour les papilles. On reste sur des plats relativement basiques, sur le principe du repas en kit, avec toujours du riz nature à manger avec les plats qui sont amenés au fur et à mesure. ça reste assez peu élaboré finalement, comparé à la cuisine thaïlandaise qui mélangeait les saveurs et le sucré-salés au sein d'un même plat. Là, on enchaîne allègrement les legumes, le poisson et la viande dans un même repas, avec un peu de sauce tomate et finalement peu d'aromates autre qu'un peu de piment ou de gingembre. En dehors de la quantité et de la variété des plats, je ne voit pas vraiment de différence de niveau avec les plats qui sont servis dans les restos populaire des rues.
Après le repas, nous rejoignons nos chambre, qui, il faut bien le reconnaître, sont plutôt classe. Bon, la grande porte vitrée donnant directement de la chambre sur la douche est d'un goût étrange, mais heureusement un petit rideau (que l'on ferme depuis la chambre), permet de préserver un peu d'intimité.



Demain, il va à nouveau falloir se lever tôt, le départ de l'hotel étant prévu à 7h. C'est relativement tôt, mais cela correspond au début normal d'une journée au vietnam, où les rues commencent à s'agiter vers 6h.

2 commentaires:

  1. He he...remarque si tu dégote une épouse vietnamienne grâce à ton maniement de baguettes, je demande une place d'honneur à ton mariage! ^^

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