mercredi 30 juillet 2014

eau de colon

30/07/2014
météo: effet crème Nivea
localité: Da Lat
Hebergement: couchsurfing

Ce matin au reveil, il pissait comme vache qui pleut (ou l'inverse, pardonnez moi, je rédige avec quelques shot d'alcool de riz). Donc j'oublie immédiatement la visite à la cascade, et j'efface aussi du programme la visite de la "Valley of love", sorte de parc à mariage avec de beaux points de vues et paysages.
Non, je vais plutôt commencer ma journée par.... ben des nems grillées et de la sauce piquante, toujours tellement efficace pour se réveiller.
 Bon et ensuite? Et bien une petite visite à l'aeroport de Da Lat, qui a le bon gout d'être à 10 minutes à pieds de la maison où je suis, pour acheter un billet pour Saïgon, où je dois retrouver Catherine demain. Parceque le bus, c'est marrant une fois, mais faut pas abuser des bonnes choses, et je tiens à arriver à Ho Chi Minh Ville avant la nuit. Et entier aussi si possible, quoi qu'en ce moment entre la conduite vietnamienne et les chutes d'avions, je ne sais plus trop quoi choisir.
Bref, à l'aeroport, ils ont pas de machine à carte bleue, donc obligé d'aller au bureau de la compagnie à Da Lat. 40 minutes de scooter plus tard (sous la pluie), je ruisselle jusqu'au bureau, et je prends mon billet.
Il est 11h30, j'ai le temps d'aller au musée du coin et d'aller manger après.
Mais? Y'a personne dant la cours de ce musée? Pas un gardien? Pas un troquet pas une mobylette? Et les portes du batiment sont fermées... Ah ben oui tiens, les horaires indiquent que le musée est fermé entre 11h30 et 13h30. Pourquoi pas après tout. Alors c'est partit pour le lunch. Je vais me mettre à l'abri dans le supermarché de la ville, qui s'appelle ici le Big C.



Ils ont l'avantage d'avoir une boulangerie de qualité (comme quoi les français n'ont pas laissé que des mauvais souvenirs) et de vendre des tour Eiffel "Paris". Le temps d'avaler un Ban mi (une sorte de pain fourré à la figue à vue de nez), et je finis de sécher. Retour au musée, la porte d'entrée est cette fois entre-ouverte. Il est 13h30, je vais passer la tête par la porte entre-ouverte, pour trouver les gardiens en train de pioncer. Toc toc toc?
 "Oh am so--y but the museum open at one thi-ty!"
 "Well, it is one thirty pm".
*regard vers l'horloge*
*regard vers les collègues qui dorment*
"WELCOME TO THE MUSEUM DEA- VISITÔ-!"
La première partie du musée regroupe des objets hétéroclites de la préhistoire au 20ème siècle, avec des datations précises du genre "objet datant du 8ème ou 10ème siècle". On n'est pas à 200 ans près hein. A noter qu'à cette période, on adore des phallus géant et des clitoris non-moins massifs.

Yep. That big.

 La deuxième partie est dédiée aux "minorités". Par minorité on entend les fonds de vallées et les tribus des montagnes qui n'ont pas eu le bon goût de venir se faire civiliser lors de la colonisation. Mais heureusement l'Etat bienveillant pense à eux et leur dédit ce bout de musée.
Là où ça devient intéressant, c'est dans la troisième partie. Cette dernière est dédiée au boutage des differents envahisseurs hors de Fra.... du Vietnam.
Pour résumer l'idée du musée, les français sont des vilains fouetteurs de viets, les américains des vilains transformateurs de viets en passoirs, par contre l'armée de liberation est composée exclusivement de joueurs de mandoline, qui décorent même leurs tunnels avec des fleurs.




Faudrait passer le mot au Hamas, ça leur donnerait peut-être des idées. Bref, on trouve ici encore une collection d'objets divers ayant servis lors de la révolution: une mitrailleuse par ci, un ak-47 par là, le couteau d'un héro, la chemise d'un hero, le stylo du héro? le sac du héro? LES CHAUSSURES DU HERO??? manque plus que son slip, et on a l'équipement complet du bonhomme. Je precise que le stylo est noté comme "ayant servit à la lutte contre les imperialistes americains". Peut-être crevait-il les yeux avec? Bref, on peut également voir "le bandana de la revolution", "la boite à thé de la révolution", "le haut parleur de la révolution", "la machine à écrire de la révolution", et j'en passe.



Enfin, une dernière salle est dédiée aux photos de l'armée actuelle, mais les indications ne sont ici pas traduites en anglais, je suppose que les messages ne sont adressés qu'aux vietnamiens.
Après cette instructive visite, je vais ramener mon scooter au loueur, je récupère mon permis de conduire que j'avais laissé en otage, et je paie. Le tout m'est revenu à 2 euros par jour.
Ensuite, direction le marché, où, une fois de plus, je vais me mettre à l'abri du déluge. On trouve ici des fruits secs, des fleurs, de la viande, du poisson, des fringues, des fruits... A noter que je ne sais pas ce qu'ils font des fruits et des trucs séchés, parceque je ne les ai pas vu utiliser dans la cuisine locale.






Après la visite, je rentre en bus à la maison pour la dernière soirée. Là, je trouve une petite réunion de famille, avec le repas qui va avec. Je suis donc convié à manger, euh, encore des trucs dont j'igore le nom, à part le poulet et les nouilles de riz. Je note aussi que l'on m'a servi un petit verre contenant un liquide étrange. L'odeur se rapproche du lave-glace mélangé au gasoil. On trinque. Manifestement, va falloir que je siffle le truc. La vache! Si j'avais des germes de tourista dans l'estomac, ça y est, je crois qu'ils sont morts. On mem e litteralement les trucs à manger dans mon bol. Pas le choix, faut faire honneur. Je deguste donc pour la première fois du coeur de poulet à la sauce piment.
Au bout du 4ème shot d''alcool de riz (car s'en est), on me signal que l'honneur est sauf et que je peux dignement refuser de me faire reremplir le godet. Joie. Par contre les gars eux continuent de s'arroser. Si bien qu'à la fin du repas, le signal est donné pour aller se faire un petit karaoké.
Je me sens un peu seul à chanter des chansons en anglais que manifestement personne ne connait. Surtout que c'est une première pour moi, et je suis pas particulièrement à l'aise. Heureusement, les deux gars de la famille sont fin beurrés, puisqu'en plus de ce qu'ils ont bu au repas, ils viennent de descendre 1 litre d'alcool de riz. Ils dansent donc allégrement devant moi pendant que je massacre " I will survive", et ça passe.
Maintenant, il est temps de mettre le reveil, demain matin, y'a un avion à prendre.

2 commentaires:

  1. Wow! Epique à souhait!^^ Bon c'était pas si terrible le Karaoké finalement ;) Espérons qu'à Saigon il pleuve moins. Eh, tu comprends aussi pourquoi je ne bois pas si les premiers contacts que j'ai eu c'était l'alcool de riz ! :D

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  2. ah parcequ'on en met aussi dans le biberon chez toi? Ou t'y a aussi eu droit une fois en france?

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