mercredi 23 juillet 2014

la soupe aux ???

23/07/14
Météo: temps couvert, approximativement 25°c
Localité: Paris -> Abu Dhabi -> Ho Chi Minh Ville
Logement: hotel de qualité locale

Hier, j'ai visité Paris sous un ciel gris, et après avoir fait un tour sur la butte Montmartre (joyeux anniversaire Séverine), j'ai retrouvé des amis qui m'ont emmené faire un tour d'Autolib pour aller à l'aeroport CDG. Je continue à me demander comment Paris peut-être la capitale du tourisme... Sale, signalisation touristiques peu développée, beaucoup de coleporteurs, des garçons de cafés qui ne volent pas leur réputation, le métro délabré et malodorant... J'ai pourtant visité un certain nombre de capitales européennes l'été dernier, et Paris arrive loin derrière ses concurrentes. Même le métro de Budapest me paraissait plus agréable. 
Bref, j'ai embarqué dans un gros A340, et comme j'avais 2 sièges pour moi, je me suis confortablement installé pour siester pendant les 3/4 du voyage.
L'escale d'Abu Dhabi fut assez courte. Juste le temps de voir que les douaniers sont nettements plus sympa de jours que de nuit. J'y étais passé en revenant de thaïlande sur le coup de 2h du matin, et le golgoth d'alors avait nettement moins de charme et de délicatesse que la jolie brune d'aujourd'hui. Juste le temps également d'entrevoir des travaux pharaoniques aux abords de l'aeroport, à croire qu'ils en construisent un deuxième. 
Il parait qu'il fait 35°c dehors, ce que je veux bien croire à en juger par la sueur qui coule du front des manutentionnaires qui s'occupent du transfert de nos bagages. Mais l'aeroport est climatisé, comme les stades de foots locaux, alors y'a pas à s'en faire.


Et c'est ainsi que je reprend mon vol. Pas grand chose à dire, on dort aussi bien dans un A330 que dans un A340, c'est pas l'hotesse qui m'a secoué pour demander ce que je voulais manger qui dira le contraire. Je sais pas, ça doit être le ronflement des réacteurs, ça me berce. 
Enfin, ,c'est l'atterissage à HCMV, et c'est là que les choses amusantes commencent. 
Tout d'abord, passer la frontière. Pas de problème, on est le seul avion manifestement, l'aéroport est vide, et une floppée de douanier s'empresse de tamponner nos passeports. Ensuite, récupération du sac en soute: il est bien là, dans le même sac en plastique dans lequel je l'avais mis. Je verifie tout de même, et constate que le carton contenant la precieuse confiture (et la bouteille de Macvin) a été ouvert. Les scotchs ont été tranchés, et y'a plus qu'une paire de chaussette pour caler au lieu des deux paires initiales. Mais c'est ramadan, et manifestement, la bibine et la confiotte n'était pas du gout des douaniers d'Abu Dhabi, à moins que ce ne soient les vietnamiens qui leur préfère la confiture de mangue. Ou des français consciencieux? Il faut de tout pour faire un monde après tout...
Bon, le bagage, c'est fait. Maintenant, voyons, il faut penser au nerf de la guerre: LA BOUFFE!!! Ah, non, rien à l'horizon, les boutiques sont fermées, il est  trop tard. Passons au deuxième nerf de la guerre: LES SOUS! Je change 50 euros, et me voici millionaire. Très bien, il va en falloir du papier pour atteindre l'hotel... Mais chaque choses en son temps, d'abord il me faut un moyen de communication. ça tombe bien, le bureau de change vend aussi des cartes sim. Deux minutes chrono plus tard, mon telephone est prêt à appeler la terre entière et à surfer le web avec la facilité d'un Brice en tongs. 
Et maintenannnnnnnnnnt: rejoindre l'hotel. Sur les conseils d'une amie presque locale, j'ai ladresse d'un hotel à proximité de l'aeroport, que je dois rejoindre en taxi pour une somme d'environ 4 euros. Après la première tentative d'un faux taxi de qui voulait m'embarquer pratiquement de force pour 7 fois ce prix, j'en trouve un plus honnête, qui ne m'arnaque que de 3 fois le prix. Mais là c'est plus de 8h du soir, et j'ai pas envie de lutter. Je me laisse donc embarquer, je le laisse se planter 3 fois de route et faire tourner le compteur, pour finalement arriver devant le panneaux de l'hotel. Parceque oui, en fait l'hotel n'est pas sur la "grosse" route, mais 2 ruelles derrières, et le taxi ne passe pas avec sa voiture. Enfin il a la flemme surtout parce que je viens de lui signifier que je lui tranchai son pourboire de 50 000 VND pour s'être gouré de route plusieurs fois. Je termine donc à pieds en suivant le panneau. Je trouve finalement l'hotel, il est 21h, et y'a même une chambre disponible. Certe majorée de 10% parceque je suis grand, blanc et roux, mais au tarif et vu l'heure, je vais pas faire la fine bouche. 
Et en parlant de bouche, j'ai repéré en venant des "restaurants" ouverts. Enfin c'est pas des restaurants versions europe. Ni des cafés. Disons des cantines avc serveurs qui proposent à des tarifs raisonnables pour tout vietnamien un gros bol de bouillon additionné de nouilles de riz, de pousses de soja, de viande (devait y avoir du porc, peut etre du boeuf, et peut être autre chose mais je veux pas savoir), de feuilles de menthe et de ???, et d'autres ingrédients que j'ai pas vraiment identifié. Le tout est servi en kit façon meuble ikea, sauf qu'à la place de la clé 6 pans, y'a 2 baguettes et une cuillère. J'ai tenté de demander une bouteille d'eau, mais le signe pour boie doit pas être le même ici, parceque tout ce que j'ai pu obtenir, en demandant de l'eau, c'est une fourchette, un rab de soja, une serviette pour s'essuyer les doigts, une assiette avec des petits bouts de piments, et après j'ai abdiqué et je me suis passé d'eau.


Pour trouver le mode d'emploi de mon repas en kit, devant lequel je me suis senti aussi fin que Julia Roberts devant une assiette d'escargot,  je me suis mis à observer les pratiques de la tablée d'à coté. ça s'est un peu vu (il faut dire que déjà en rentrant dans le restau je suis devenu le sujet de toutes les conversations... J'ai bien essayé de jouer profil bas mais même assis je depasse tout le monde d'une tête, ça va être dur de se camoufler), et ils m'ont du coup invité à leur table, l'un d'entre eux parlant anglais suffisamment. Alors faut prendre les feuilles d'aromates, la menthe on laisse en entier, les autres on les découpe, on plonge dans la soupe, par contre le sojà faut prendre au fur et à mesure, et l'art consiste à prendre du sojà dans l'assiette avec les baguettes, puis dans le bol de soupe un peu de feuilles aromatiques, un peu de nouilles de riz, un peu de viande, un peu de légume, d'en faire une boulette, et d'avaler le tout en buvant du bouillon avec la cuillère. Heureusement, une année de pratique à manger des gnocchis à la baguette à Angers (merci Yi Fan) m'ont permis de me sortir de cette épreuve, et de susciter la surprise de mes obervateurs.  
Après avoir chaleureusement serré les mains, je suis enfin rentré à l'hotel. A la télé, beaucoup de series locales? (oui, je suis pas encore assez balèze pour savoir si c'est des series chinoises, thailandaises, ou vietnamiennes... Enfin c'est pas japonais déjà, y'a pas assez de coeurs, de paillettes, d'arcs en ciel et de wtf pour ça). 
Je me suis donc posé devant un épisode local de chasse, pêche, nature et tradition, et j'étudie comment je vais rejoindre Da Lat. Allez, demain, j'essaie de ne me faire arnaquer que 2 fois le prix pour le taxi!




4 commentaires:

  1. La technique de négo va s'affiner avec les taxis. Sinon, encore moins cher et bien plus pratique : Le scooter du coin de rue. J'ai beaucoup pratiqué en Asie et les capacités d'emport de bagages sont insoupçonnées ;-)
    Enjoy your stay in Vietnam.

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  2. C'est passionnant tout ça ! Au plaisir de lire la suite !

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  3. Hum, des nouilles! ^_^ C'est fait exprès pour les baguettes! Et puis ya assez de bouillon, t'as pas besoin d'eau à côté.

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