mercredi 11 juillet 2012

on a qu'à fard ça

Départ: Doi Tao
Arrivée: Li
Distance parcourue 40 km
Dénivelée: 300m
quatrième étape du parcours
Ce matin, après avoir passé la nuit à me réveiller avec l'impression qu'un serpent me montait dessus, nous déjeunons à nouveau avec yaourt et corn-flakes. Nous faisons nos adieux à notre hôte, qui nous offre un bouquin en français, puis c'est le grand départ pour Li. Arrivés au premier croisement, 2 choix s'offrent à nous. Celui de gauche, grande route, risque de montagnes russes élevé, 47km à parcourir. Mais au moins on est sûr de l'état de la route, et de pouvoir trouver quelqu'un pour faire du stop en cas de soucis. Le choix de droite consiste en une route de calibre inférieur selon le marquage sur le gps, mais théoriquement toujours goudronnée. Mais nos expériences précédentes nous ont montré que ce n'était pas toujours le cas. Parcours de 37km, en bord de rivière, à priori nettement plus calme et probablement plus plat (longer une rivière normalement c'est plus ou moins plat). Un lancé de dé 6 plus tard, nous prenons donc à droite.

 Sur les premiers kilomètres, l'affaire se présente plutôt bien, le chemin est goudronné comme une piste cyclable, assez plat, avec un peu d'ombre. Les paysages sont superbes et l'ensemble agréable. Ensuite, le goudron devient terre, et le relief plus accidenté. Que faire? Demi-tour? Non, nous prenons le pari que ça va s'améliorer. Effectivement, quelques kilomètres plus loin, nous rattrapons une route goudronnée, que nous ne lâcherons plus jusqu'à Li. Ouf!
Le relief est effectivement un peu moins accidenté, même si nous avons encore droit à de belles montées. Nous croisons un lac, un papi immobile dans une marre, quelques serpents écrasés, la dose habituelle de petits temples...  


Et ça monte oooolééééééé, et ça descend OOllLLllaaaaaaaaaapshiiiiiiit. Ola-pshit? Comment ça pshit? Ah ben oui, il semblerait que mon pneu avant soit un peu à plat. Heureusement, nous avons l'équipement nécessaire, et 5 minutes plus tard, nous repartons. Nous avons pû au passage observer une magnifique tong accrochée à la cloture. L'art-déco local, sans doute.




Le soleil commence à taper fort, et nous arrivons devant un panneau de chantier qui nous barre la route. En effet, un glissement de terrain a un peu emporté la route, et les ouvriers sont en train de réparer. Un chemin a été mis en place pour contourner les travaux.

 Pendant que nous passons, le chauffeur d'une voiture que nous croisons en sens inverse nous demande d'où nous venons, puis nous offre des longans. Nous nous arrêterons au village suivant pour les manger en buvant un coca bien frais, avant d'attaquer la dernière côte avant Li. Et quelle côte! 4km de montée.

Nous terminons à pieds, et arrivés en haut, nous pouvons apercevoir Li, qui nous attend au bout des 5 km de descente. YOUHOUUUUUUUUUUuuUUUUuUUUUUuuuhouUUuuHH!!!!!
Et c'est l'arrivée à Li. A la recherche de la guesthouse, nous tombons sur un européen, qui avec la voix grave du Parrain, nous explique qu'il n'y a qu'une seule guesthouse à Li, et nous donne la direction. Nous trouvons la guesthouse, et demandons une chambre. La réceptionniste fouille un peu dans son bureau, et nous sort un panneau avec marqué "occupied". Gasp, serait-ce full? Nous insistons un peu, et après un coup de téléphone de la réceptionniste à jesaispasqui, elle nous fait signe de la suivre. Elle nous ouvre alors une grande chambre avec clim, télé et frigo. très bien! 400 baths la nuit, c'est correct. De toute façon nous n'avons pas trop le choix.
Après avoir posé nos sacs et pris une douche (et arraché la porte de la salle de bain, mais chuuuuuuuut), nous allons manger. Ensuite, sieste pour tout le monde. Puis pendant que Soizic profite des balancelles en lisant le livre emporté le matin, je pars me balader un peu dans Li. Entre autre curiosités, je tombe sur des trieurs de longans, des chiens un peu agressifs, une anniversaire-party sans invités, et sur des pileurs de glace (de l'eau congelée, passée dans un mixeur, puis mise dans des grands bacs bleus) qui m'invitent à boire une bière.

Viens alors l'heure du dîner. Nous jetons notre choix sur un restaurant vaguement country avec une déco western. Sur la carte, je vois qu'il y a des grenouilles grillées, et en tant que français, je me dis que je vais risquer l'affaire. On m'amène une assiette avec du riz, des légumes, et un tas de trucs plutôt cramés qui doit être de la grenouille. Effectivement, une fois passé le coup de lance-flamme de la panjure pimentée, il y a bien un goût de grenouille. Mais c'est pas vraiment le piment qui m'a coupé l'appétit, mais plutôt l'énorme cafard, grillé, que je découvre sous une cuisse de grenouille.

Je fais gentiment remarquer au serveur que le bestiaux ne fait pas parti de la famille des batraciens, puis nous sortons faire un stock de yaourts au tesco du quartier. Devant Tesco, il y a également un vendeur de gateaux, qui ont l'air plutot appétissant, et qui accompagneraient bien le yaourt. Nous en choisissons plusieurs différents, histoire de gouter. Au final, certains sont corrects, d'autres ont un gout et la consistance d'un accoudoir de fauteuil Louis XV. D'époque, l'accoudoir. Nous en resterons donc là pour nos expériences culinaires, et nous rattraperons sur le petit-dej demain matin.
Miam-nuit!




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