mercredi 4 juillet 2012

"Hey Frenchman, you want massage boom-boom?"

Aujourd'hui, matinée plutôt cool histoire de récupérer un peu du décalage horaire. Malgré les bruits de marteaux-piqueurs dans la rue (il faut dire que les thaï se couchent tôt mais se lève tôt), je grasse-matise jusqu'à 10h. Il faut dire que c'est pas un petit bruit de marteau qui va me réveiller, j'ai de l'entrainement.
Frais et dispo, et après avoir avalé une pomme néo-zélandaise (achetée la veille chez Tesco) accompagnée d'une tasse de thé (pas bon, je préfère le thé à la menthe tunisien), je pars donc me dégoter un touc touc pour aller visiter la Mecque de l'électronique thaïlandaise, un supermarché de 5 étages rempli d'informatique, de matériels photo et autre bidules à leds.

Je négocie donc la course à 30 baths avec un arret dans une boutique pour me faire tailler un costume (au sens propre hein). Mais bon, ils faisaient un supplément pour les grandes tailles, alors j'ai pas acheté. Arrivé à destination, et passé le choc de voir autant de bordel (pourtant avec ma chambre, j'ai de l'expérience!), je commence à magasiner le building. Mais bon, c'est la crise ma pov' dame, le matériel photo coûte un bras en raison des taxes d'importation (sensiblement le même prix qu'en france), et les disques durs sont à peine moins chers. Les marchands étant peu enclin à marchander, je continue juste à me balader, en regardant les trucs qu'on ne trouve pas en france, comme des copies chinoises de trépieds de marques connues, mais stylisés en version anodisée bleu-kikoolol.
Je finis par sortir de l'endroit, après m'être fait proposé une bonne dizaine de videos pornos (oui, ils vendent aussi des DVD là-bas, et le farang (étranger) a manifestement une certaine réputation concernant ses goûts cinématographiques).
Avisant une petite boutique pas trop pleine et qui sent autre chose que la friture, je m'arrête pour la pause déjeuner.

Un riz-curry plus tard, me voilà reparti à pied en direction du Lupinhi Park, un grand jardin de bangkok. Mais un chauffeur de touctouc me dit que l'endroit est fermé l'aprèm, n'étant ouvert que le matin pour le footing, et le soir pour les matchs de boxe thaï au stadium. En revanche, il m'indique un autre parc (gratuit, je demande quand même), dans une autre direction. Comme il n'essaie pas de me vendre son transport en touctouc, je juge son info sur lupini crédible, et prend donc la direction de l'autre parc, guidé par mon cher GPS, qui m'indique que j'ai quand même 4km de balade à faire.

Très bien pour digérer et découvrir la ville. Je passe ainsi devant le quartier indien et ses restos, devant des boutiques de massages plus ou moins personnels, des garages remplis de piles de vieux journaux, et d'autres boutiques plus ou moins bien tenues. Je dois être un peu en dehors des circuits touristiques de jour, puisque je dépasse de bien 2 têtes la foule qui m'entoure. Enfin y'a quand même un peu moins de gens qu'au centre, mais toujours autant de voitures. J'arrive finalement au parc, havre de tranquilité au milieu des immeubles, et je me pose sur un banc tout en commençant à sortir le trépied et la rotule pano. Ceci faisant, j'observe les étudiants qui passent, leur blouse et chapeaux de diplômés à la main. ça doit être jour de remise.

 J'installe donc mon bazar et commence ma série de photos, quand un vieux garde débarque et me fait signe d’arrêter ça. J'ai beau faire remarquer qu'il n'y a pas de signe interdisant les photos, que je suis pas là pour voler les secrets de l'agencement des fougères, et que je ne suis pas en train de faire un repérage pour braquer la banque du coin, rien n'y fait, il ne parle de toute façon pas anglais, et me fait signe de circuler. Roh, l'autre hé. Je vais donc un peu plus loi, à coté d'une autre entrée, où le garde est en train de dormir la bouche ouverte. Un panorama plus tard, je reprends ma route, et attrape un touctouc pour rentrer à l'hotel, où je dois retrouver Soizic qui rentre de sa visite des plages du sud. Sur le chemin, je discute un peu avec le chauffeur (ou l'inverse plutôt), lequel me demande si avant de rentrer à l'hotel, ça m’intéresserait de visiter un peu la ville (avec lui évidemment). Comme il voit que je suis peu interressé par une tournée des monuments de King Rama 4,5,6,7 et 8, il m'indique qu'il connait une charmante boutique pour massage thaïlandais. Le dos avec les coudes, les pieds  boulottés par des poissons, l'extase quoi. Me voyant faire la moue, il enchaine "after, if you want, massage boom-boom! hot shower, oil, everything for boom-boom! You frenchman, you love boom-boom!"
C'est vrai que les français ont bonne réputation cher ami, mais pour le boom-boom, on verra ça une autre fois hein. Désolé pour ta commission.

Nous mangeons dans le quartier touristique où elle a reservé sa chambre, sous une pluie battante. C'est un peu la saison des pluies, faut avouer. Comment savoir que c'est un quartier touristique? Et bien c'est plein d'européens et d'américains, les rues sont larges et propres, la musique country remplace la J-pop, et la bière est vendue 60 baths.

Ce soir, dodo tôt, car demain, nous récupérons les vélos avant d'aller prendre le train pour Lop Buri, la ville des singes. Pourvu qu'il ne pleuve pas!

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