mardi 17 juillet 2012

You me d'IT


Dans le bus, nous essayons de dormir tant bien que mal, avec une clim trop forte et un confort sommaire (je ne parle même pas de ma voisine de la rangée d'à coté qui parle en dormant, dans un espèce d'anglo-thaï étrange...). Enfin, nous arrivons à Bangkok. La gare routière est un bazard sans nom, et nous tournons pendant 1/4 d'heure avant de trouver où acheter les tickets pour Kanchanaburi.

Après avoir fait le tour de l'épicier du coin, du kiosque de renseignement pour touristes où on ne parle pas anglais, et du kiosque de police, nous finissons par arriver au bon bureau, de l'autre coté de la gare. Le guichetier nous fait des grands sourires, nous donne nos tickets, et nous montre où attendre le bus, qui sera là dans 1/2 heure. En attendant, nous prenons un petit-dej (à base de yaourt, evidemment) en essayant de rester réveillés.

Quand le bus arrive, le chauffeur fait une drole de tête en apercevant les vélos. C'est que sa soute n'est pas très grande... Mais finalement, en démontant la roue avant, ça passe. Et c'est parti pour 2h30 de bus, un vieux bus genre bus américain silver-line, en alu brillant, grinçant de tous les cotés. L'arrivée à Kanchanaburri se fait sous le soleil, et à moitié endormis, nous nous laissons guidés par le GPS jusqu'à la guesthouse indiquée dans le routard. Nous héritons d'une petite chambre sur pilotis, sur une petite marre à moitiée croupie. Parait que c'est pour le cadre. Enfin j'aurai bien troqué le cadre pour un peu moins de moustiques, mais on ne peut pas tout avoir.
Juste le temps de poser nos sacs, et nous repartons pour le parc Erawan, un parc naturel avec une grosse cascade. Nous prenons un touctouc pour retourner à la gare routière, et le conducteur nous dépose devant le bus ad-hoc. Le bus est assez funky, décoré version Jacky-soixante-huitard, avec des autocollants de Doraemon (un peu comme Dora l'exploratrice, mais en pas sauf que c'est un chat en costume de chat), des couleurs funky, une grosse sono et plein de retroviseurs.


A l'heure, le bus s'élance poussivement sur la route qui monte vers le parc. Dans le bus, d'autres français discutent. Enfin ralent plutot, comme des français; Ils parlent de leurs boulots, des saloperies qu'on peut choper dans le pays, de leurs problèmes en france, etc... Heureusement qu'ils sont en vacances en Thaïlande, sinon on pourrait croire qu'ils sont malheureux.
Au bout d'1h30, nous arrivons au parc. L'endroit est assez fréquenté, et des masses de touristes vont et viennent sur le sentier qui mène à la cascade. Je commence à comprendre que cascade, en thaïlande, ça veut dire "ruisseau avec pataugeoires sur plusieurs niveaux". De fait, les gens se baignent dans les marmittes. Evidemment, les premières marmittes sont extra-pleines, et plus on monte, moins il y a de monde.


Au niveau du 4eme degré, nous trouvons une marmitte libre, et en profitons pour faire un peu plouf. L'eau est un peu trouble, vert turquoise, mais on distingue tout de même les nombreux poissons qui y vivent. Certains d'ailleurs n'hésitent pas à venir nous bequeter  les pieds et les jambes. Je crois que je ne testerai jamais le "fish massage" (les pieds dans un bac d'eau avec pleins de poissons qui viennent vous manger les peaux mortes).


Nous poursuivons quelques degrés plus haut, et j'en profite pour faire quelques photos. Mais je laisse filer le temps, et il ne reste plus qu'1/2h pour redescendre et attraper le dernier bus! Loi de Murphy oblige, la pluie commence à tomber. Nous descendons le plus vite possible, et arrivés sur le parking, apercevons le bus qui s'éloigne. Nous courons demander aux gardes du parc si y'a un autre moyen de rentrer. Un des gardes sort de sa cahute, et de fait signe de monter derrière lui sur sa mobylette. Nous allons courser le bus qui vient de partir! Heureusement que ce dernierne va pas très vite... Nous le rattrapons un peu avant d'atteindre la route principale. Mais il est plein à craquer!!! y'a déjà des gens accrochés à la porte. Mais la controleuse nous fait signe que si, ça va tenir. effectivement, en tassant un peu, ça passe. Beaucoup d'étrangers dans le bus, qui rigolent de l'aventure. Là où on rigole encore plus, c'est qu'aux arrets suivants, il y a encore du monde à charger!!!


Mais là où ça a été vraiment marrant, c'est quand la controleuse s'est élancée dans une traversée du bus pour faire payer le trajet (les tickets sont virtuellement pris dans le bus, c'est à dire que le controleur collecte les sous et considère alors que vous êtes en règle). Après 1h30 assis sur la tole de l'allée centrale, c'est enfin l'arrivée à Kanchanaburi. Je me décompacte, et nous retournons à la chambre. Si nous avions remarqués les nombreuses guesthouses et les moults bars lors de notre arrivée matinale, nous n'avions pas encore vu la clientèle. Nous nous rendons alors compte que nombre de bars sont en fait des bars à filles, et qu'ils sont remplis de gras européens buvants leurs bières accompagnés d'une jeune thailandaise. C'est aussi ça la thaïlande. Nous trouvons un resto à peu près fréquentable, et dinons en regardant Céline Dion et Robby Williams s'égosiller sur la télé de la salle. ça nous change de la J-pop ou des séries cino-thaïlandaises. A ce sujet, nous rigolons souvent de Plus Belle la Vie, mais la version thaï du feuilleton vaut son pesant de cacahuètes. En fait, c'est un peu la même chose, mais avec des bruitages musicaux... Au moins, pas besoin de parler le thaï pour comprendre.
Ce soir là, je rédige l'article précédent avant d'aller me planquer sous les draps, dévoré par les moustiques. Demain, nous essaierons de nous lever tôt pour aller voir un autre parc naturel.

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